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![La création de la Médina : à cause de l’accroissement constant de la population de la ville de Dakar, une première extension des limites de la commune avait été effectuée en 1912. Or, dès 1914, lors des discussions budgétaires, le Conseil général s’interrogea sur une nouvelle extension de la commune, rendue urgente à cause l’épidémie de peste qui avait nécessité le déplacement par le Service de Santé de plusieurs villages et avait donné lieu à une enquête et commodo et incommodo. François Devès, par exemple, se demandait s’il fallait accorder le droit de vote aux habitants du nouveau quartier que l’on s’apprêtait à créer (la Médina) en dehors des limites de la ville ? D’autres conseillers se demandaient comment seraient perçus les droits d’octroi par le service des douanes ? En réalité le nouveau quartier existait déjà, de facto, et l’installation progressive des habitants était en cours ; il s’agissait de l’assainir, de le viabiliser, d’y créer des égouts et des fontaines. Devès se demandait aussi, à juste titre, pourquoi on autorisait les nouveaux habitants à y édifier des cases en paille alors qu’on obligeait ceux de Guet Ndar ou de Rufisque à construire en dur ? Dans son rapport, l’administration donnait quelques détails de mise en oeuvre : « L’emplacement du nouveau village a été choisi dans un lieu sain, bien exposé, situé assez près de Dakar pour que les communications soient faciles, assez loin pour que les deux groupements soient indépendant au point de vue sanitaire […]. Chaque lot est destiné à recevoir 4 à 6 familles groupées autant que possible par race, de façon à faciliter, par l’intermédiaire des chefs ou de représentants autorisés, l’administration et la surveillance des diverses collectivités. Sur le lot qui leur est concédé, les indigènes exerceront les droits d’occupation les plus étendus. Ils ne pourront être expropriés que par mesure d’utilité publique et moyennant une indemnité préalable de déguerpissement […]. Nous avons voulu, par cette mesure, garder au nouveau village son caractère de réserve collective inaliénable destinée aux indigènes de l’Afrique Occidentale Française, protégés par nous mêmes contre leur propre imprévoyance »…](https://lh3.googleusercontent.com/lr/AAJ1LKdstXcn7D3MUe2eqLH5zwQqKuK9YONKSCmz7C__lLdhjBVmaV5oTca6V-yHS8n8ccyX2GlLTyCN9uG98ClUDIXImYZpnhAZD6uL1wDZcwCve2lwyueD3_fvwYM4IdOy-sgoawfEXQX9VMN84XXtdRROpuBQQB5-9rswWjtc7QfEhsDMRPszqpCs8ai1q4NJ0zzajCi1AqEdNLET4gNFeHl2dF6gRD72z8tlXGJaofMnydhu5BUS3T-xWEJhyZddXFcJUpLnDVfRIwFAOp8hzv-vAXY8FbPXoTPA5OIh-aS0kTSmMFlZCIjwU3L0QlAkb4oEuOXz5XSS3aPcckO_7oj6MYzrvRACf-lajabmUU8H9behT1ex3FRoU0-anfvxp3wYAH7UV6ghZ20k5GE73EMli8UvB7N1mVrGQmsV-n4QExxm3b31TIaDrXk2EkNwok3nFAV3xU6JhEBmgZCoCIxZThYOfIM2RKX27eRVMWyAG2lDt1EP_sGA2wqxQCPUDJ2htmfpKASX63caqTPk_krCthdqOJF3TugookpG1MDngvMMz8u8d5iaGIo5b6DknXRdY4YXUUQcAGRZxzMxI0zgCOKDwjte_6l_u1ttmi2iKqcdFBpvq7rhWH88PQ354yNtdic0Yr7BfrSv9UwtVJek_8s9EbyfJMqEioMHbEFRm5RW7pPrpgqednMOesRkWyuoByAG8jY317mdGu70VlE7sCuLbFOPcC2s4NyX5Dp4TD0nuVsqUxPZKb_nU0TO9H7Cnq7BLVhXiRYMA1MhGvuttygnexJ6XEg9dUr-qUc-qM-VBWE6fWahsT3iMkO4ZthHuIalJ0vjk2ZFEymz7ZhEyMDHDmlTkfLYXMDPF4AGETlTLmy5X7pHGRUIz8yMjyunxbTTNyk2tKIvgmsWkPzPKVOj0xpd-12YFIig1cThjR14D2b7dEtB8oPkNJgkwwVg75TIjQcQcsPFdusIFWVMvxZLyg=w1600-h1600 "La création de la Médina : à cause de l’accroissement constant de la population de la ville de Dakar, une première extension des limites de la commune avait été effectuée en 1912. Or, dès 1914, lors des discussions budgétaires, le Conseil général s’interrogea sur une nouvelle extension de la commune, rendue urgente à cause l’épidémie de peste qui avait nécessité le déplacement par le Service de Santé de plusieurs villages et avait donné lieu à une enquête et commodo et incommodo. François Devès, par exemple, se demandait s’il fallait accorder le droit de vote aux habitants du nouveau quartier que l’on s’apprêtait à créer (la Médina) en dehors des limites de la ville ? D’autres conseillers se demandaient comment seraient perçus les droits d’octroi par le service des douanes ? En réalité le nouveau quartier existait déjà, de facto, et l’installation progressive des habitants était en cours ; il s’agissait de l’assainir, de le viabiliser, d’y créer des égouts et des fontaines. Devès se demandait aussi, à juste titre, pourquoi on autorisait les nouveaux habitants à y édifier des cases en paille alors qu’on obligeait ceux de Guet Ndar ou de Rufisque à construire en dur ? Dans son rapport, l’administration donnait quelques détails de mise en oeuvre : « L’emplacement du nouveau village a été choisi dans un lieu sain, bien exposé, situé assez près de Dakar pour que les communications soient faciles, assez loin pour que les deux groupements soient indépendant au point de vue sanitaire […]. Chaque lot est destiné à recevoir 4 à 6 familles groupées autant que possible par race, de façon à faciliter, par l’intermédiaire des chefs ou de représentants autorisés, l’administration et la surveillance des diverses collectivités. Sur le lot qui leur est concédé, les indigènes exerceront les droits d’occupation les plus étendus. Ils ne pourront être expropriés que par mesure d’utilité publique et moyennant une indemnité préalable de déguerpissement […]. Nous avons voulu, par cette mesure, garder au nouveau village son caractère de réserve collective inaliénable destinée aux indigènes de l’Afrique Occidentale Française, protégés par nous mêmes contre leur propre imprévoyance »…")
