Vu de Russie, ce sont les 100 jours d’une guerre qui n’existe pas. La guerre de la Russie est toujours désignée par Vladimir Poutine comme une « opération militaire spéciale de démilitarisation et de dénazification de l’Ukraine ». Une « troisième guerre mondiale » de l’Occident contre la Russie, elle, est brandie par la propagande russe pour justifier cette « opération » : le mythe d’une agression préventive, selon les historiens qui analysent cette rhétorique. Cette semaine, Elena Volochine a recueilli dans sa chronique de rares témoignages de Russes qui ont tenu à partager, malgré les risques de représailles, leur expérience et leur douleur face à cette réalité parallèle, dans laquelle les ont plongés la propagande et la censure de Vladimir Poutine.